Baignades, méduses et petits poissons...
Voilà enfin les beaux jours. Et le temps des baignades en mer.
Pensez à vous munir d'un masque et d'un tuba. Pour deux raisons, une heureuse, une fâcheuse.
Commençons par cette dernière.
Encore une fois, et Nice-Matin y revient aujourd'hui, les méduses sont là. Avec un masque vous les verrez à temps, et vous pourrez les éviter.
La raison heureuse, c'est le plaisir total de vérifier l'information suivante :
Poutine et pissala
Nos plages de galets, celle de la Fighière comme celles du sud, sont de véritables frayères pour les poissons bleus, appellation qui désigne principalement les sardines, les anchois et les maquereaux.
Quand les œufs éclosent, au printemps, ils libèrent des milliards d'alevins minuscules, translucides, dont une tradition locale ancienne autorise un petit prélèvement : c'est la pêche à la poutine qui ne dure que quelques jours ; cette poutine se déguste essentiellement en omelette.
Chose que l'on sait moins, ces alevins, après quelques semaines, devenus petits poissons, sont toujours présents sur les frayères, à quelques mètres du rivage. Ils font l'objet d'une nouvelle pêche (de moins en moins pratiquée) dont le produit est mis en saumure dans des bocaux. Cette préparation, utilisable après deux ou trois semaines de macération, s'appelle pissala.(une sorte de nuoc mam local)
C'est elle qui donne son nom à la fameuse pissaladière niçoise. Et qui lui donnait son goût, placée en une couche fine entre la pâte et les oignons émincés. Depuis longtemps déjà, faute de pissala, on y met des filets d'anchois. Voilà un défi à relever : trouver une pissaladière authentique, conforme à la recette d'origine !
Prenez donc un masque de plongée pour vous baigner en mer. D'abord le cas échéant vous éviterez les méduses, mais surtout vous rencontrerez en nuages des millions de petits traits scintillants. Nager au milieu de cette pissala potentielle est un vrai bonheur !
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